Artikel der "La Gruyere" vom 14.01.2025, Übersetzung unter dem französischen Text
Depuis décembre, Guy Maradan et Augustin Leclère ont repris les rênes du Chalet du Soldat, au pied des Gastlosen. Avec l’objectif de conserver la tradition du lieu, tout en travaillant des produits frais et locaux.
CHRISTOPHE DUTOIT
Par chance, la douce chaleur du poêle à bois accueille les visiteurs du Chalet du Soldat avec bienveillance. Sur la table d’à-côté, une famille joue aux cartes, après avoir passé la nuit en altitude. Derrière le comptoir, Guy Maradan et Augustin Leclère veillent aux derniers préparatifs avant midi.
«Nous avons ouvert en décembre, après quelques semaines de mise en place», expliquent les successeurs de Nicolas Gavillet et Sylviane Marendaz (La Gruyère du 17 août 2024). Un démarrage non sans poisse, puisque leur quad a dû être héliporté en plaine pour réparation. «Mais nous avons profité du vol pour transporter 700 kilos de matériel», raconte Augustin Leclère, le sourire enjôleur sous sa tignasse tirée en arrière.
«Lui, c’est le gardien visible, souffle Guy Maradan. Moi, je suis le gardien de l’ombre.» Ou plutôt «l’éminence grise», se marre Augustin Leclère. Le premier, 61 ans, a terminé sa carrière dans les banques il y a quelques années. «J’ai fait partie du conseil de fondation du Chalet du Soldat durant vingt-sept ans, évoque-t-il. Quand j’ai appris que le poste de gardien était à repourvoir, je n’ai pas hésité.»
«Bistronomie ++»
Il convainc le second, 26 ans, de devenir son associé. «Je suis arrivé en Suisse il y a trois ans et demi, explique le fils du médecin établi à Charmey. J’ai d’abord été l’homme à tout faire de la Pinte des Mossettes, à Cerniat. Puis j’ai travaillé deux ans en cuisine au Café Paradiso, à Bulle.» Et, depuis hier, le jeune homme retourne sur les bancs d’école, pour passer sa patente.
Au Chalet du Soldat, le tandem a bénéficié, comme partout dans les Alpes, de la formidable météo des Fêtes. «Le soir de Nouvel-An, nous avons accueilli 65 personnes.» Au menu: «Bistronomie ++, confie Augustin Leclère. Avec mon chef de cuisine, on ne travaille que des produits frais. Ils se conservent moins facilement, mais c’est quand même bien meilleur.» Certes, on pourra toujours déguster une fondue, des macaronis de chalet ou des röstis dans ce haut lieu du terroir fribourgeois. «Mais aussi des gnocchis à la courge avec un œuf poché et une sauce Pierre Gagnaire», sourit le gardien, qui a servi ce plat la veille aux clients en demi-pension. «Avouez que l’on voit rarement cela en buvette d’alpage! Ça demande un peu de travail, mais c’est roboratif.»
Un bœuf entier
«Pour les demi-pensions à venir, je pense acheter une vache entière à Pascal Tercier.» Augustin Leclère pointe son regard en direction du Pralet, à quelques encablures à vol d’oiseau, où l’éleveur de Charmey fait estiver son troupeau. «On ne propose pas le bœuf à la carte, mais uniquement pour les pensions du soir. On travaillera tous les morceaux: les ragoûts, les morceaux rosés, les os. On transformera tout ça, on fera des bouillons, des jus. Notre but est de valoriser la bête à 100%.»
De même, le cuisinier a passé l’été à peaufiner un dessert qu’il voit déjà devenir emblématique: «Une tarte à la crème, infusée avec de la flouve odorante, une graminée proche de l’aspérule ou du mélilot, qui offre des saveurs proches de la vanille. Nous sommes allés la cueillir en contrebas du chalet, du côté du Petit-Mont. C’est simple, c’est bon et je n’ai vu cela nulle part ailleurs.»
De manière générale, les deux gardiens désirent travailler avec des producteurs locaux. «Pour la fondue, nous avons organisé une soirée dégustation, avec six fromageries différentes, détaille Guy Maradan. A l’unanimité, nous avons choisi celle de Bellegarde.» Quant au pain, ils le prennent chez Antoine Junod, à Bulle, qui «fait un pain au levain de compétition», explique Augustin Leclère.
Ouvert du jeudi midi au dimanche après-midi jusqu’au 31 mars, l’établissement se prépare déjà à la saison d’été. Une autre paire de manches, avec la terrasse en plus. «Nous aurons probablement quatre personnes en salle et deux et demie en cuisine. Je suis confiant. Les gens ont envie de venir travailler ici.» ■
Viel Regionalität und ein bisschen Bistronomie im Chalet du Soldat
Artikel der La Gruyere vom 14.01.2025, Übersetzung: Deep
Seit Dezember führen Guy Maradan und Augustin Leclère das Chalet du Soldat am Fuße der Gastlosen. Ihr Ziel ist es, die Tradition des Ortes zu bewahren und gleichzeitig frische und lokale Produkte zu verarbeiten.
CHRISTOPHE DUTOIT
Im pdf ist auch von der Langlauf Schweizermeisterschaft 2025 auf dem Jaunpass zu lesen. Nur auf französisch.
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